Le ministre des Armées de France, Sébastien Lecornu.
Le dispositif de lutte antidrones pour les JO a été testé à grande échelle mi-mars lors d'un exercice nommé
"Coubertin",
réalisé sur une base aérienne. Ce test a soulevé, selon le Sénat, de
"nouvelles questions"
posées mardi à M. Lecornu devant la Commission sénatoriale des affaires étrangères et de la défense, a confirmé cette source.
Fin 2023, le président de cette commission, Cédric Perrin, avait lancé une mission d'information sur le sujet, dont toutes les auditions se sont tenues à huis clos.
Il avait déclaré à des membres de l'Association des journalistes de défense (AJD) en décembre:
Je considère que notre lutte antidrones n'est pas au niveau du besoin.
Le rapport issu de cette mission, qui n'est pas finalisé, sera remis directement à l'exécutif sans être rendu public
"car certains éléments sont sensibles et la commission souhaite avant tout faire des recommandations pour améliorer notre sécurité",
avait indiqué le Sénat le 20 mars dernier dans un communiqué.
Le système Parade, dit de
"Protection déployable modulaire antidrones",
censé permettre la détection et la neutralisation des micro et minidrones, a notamment été livré aux armées par les industriels Thales et CS Group avec plusieurs mois de retard, suscitant l'inquiétude.
L'exercice Coubertin a permis de prendre en main pour la première fois en conditions réelles trois exemplaires de ce système tandis que trois autres sont attendus avant fin juin, juste avant les JO qui se dérouleront du 26 juillet au 11 août.
Selon une source proche du dossier, les Parade sont opérationnels
"à plus de 80%",
sachant que:
Aucun système n'est parfait et ne peut contrer la menace à 100%.
Pour les JO, les armées ont décidé de combiner les Parade à d'autres systèmes fixes similaires -Milad, Bassalt, Radiant de la préfecture de police- ce qui permettra au dispositif d'être réorganisé pour s'adapter aux menaces mais surtout, aux moyens finalement disponibles.
Au cours de l'exercice Coubertin, plus de 50 drones inconnus ont été neutralisés, selon le ministère des Armées.
En France, le nombre de drones est officiellement passé de 400.000 en 2017 à 3 millions aujourd'hui.
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