Au lendemain de son accession à la tête du SNP, John Swinney, vétéran de la politique locale de 60 ans et longtemps numéro deux de l'exécutif, devient le troisième chef du gouvernement écossais en un peu plus d'un an.
Il succède à Humza Yousaf, 39 ans, qui avait annoncé sa démission la semaine dernière face l'impossibilité de créer une nouvelle coalition de gouvernement après s'être fâché avec ses alliés les Verts en raison de désaccords sur des politiques environnementales. Ces derniers se sont abstenus lors du vote mardi.
Je donnerai tout ce que j'ai pour bâtir un avenir meilleur pour notre pays.
Il doit ensuite prêter serment à la Court of session, la plus haute juridiction civile écossaise.
Plus tôt dans la journée, Humza Yousaf, qui a été le premier chef de gouvernement écossais issu d'une minorité ethnique et le plus jeune, avait présenté officiellement sa démission dans une lettre au roi Charles III. Il est resté treize mois au pouvoir succédant à la charismatique Nicola Sturgeon.
Le parlement écossais est responsable de nombreux domaines dont la santé et l'éducation, tandis que les affaires étrangères et la défense reviennent à Londres.
Parti dans la tourmente
La tâche s'annonce difficile pour John Swinney, proche de longue date de l'ancienne Première ministre Nicola Sturgeon.
John Swinney a été de 2014 à 2023 le vice-Premier ministre de Nicola Sturgeon avant de quitter ce poste au moment de la démission surprise de cette dernière. Il a déjà dirigé le SNP entre 2000 et 2004, lorsque le parti était dans l'opposition.
L'un des principaux défis du nouveau dirigeant sera de limiter l'ascension du parti travailliste en Écosse, dans la perspective des élections au Parlement britannique.
Il avait aussi évoqué son ambition de voir l'Écosse devenir un pays indépendant. Un combat qui se trouve provisoirement dans l'impasse depuis que la Cour suprême britannique a statué fin 2022 que seul le gouvernement britannique pouvait autoriser un nouveau référendum.